On savait Supreme capable de tout, et surtout de gommer les pseudo-frontières qui séparent les cultures skate et rue, avec celles du luxe et de l’art.

Si les récentes collaborations de la marque New Yorkaise avec A.P.C., Jeff Koons ou Damien Hirst étaient déjà aussi suprenantes qu’interessantes en terme de fusion d’univers, ce nouveau projet avec le créateur Thom Browne prouve une nouvelle fois au combien Supreme est une marque dépourvue de tabous créatifs, devenu un label si fort en terme d’image, qu’il peut se permettre d’aller où bon lui semble pour nourrir saisons après saisons ses plus fidèles consommateurs, aux tranches d’ages et aux hobbies pourtant si différents.

Si les plus jeunes ne seront clairement pas visés directement ici (même si depuis 2008, la chemise Oxford a tendance à être ce qu’était le all over print en 2004 - toutes les marques street en proposent une dans leurs collections), on a hâte de voir quel sera l’acceuil des plus agés, ceux qui tendent de plus en plus vers une silhouette plus chic et masculine, ceux pour qui Thom Browne évoque des sommets (pas forcément) créatifs mais plutôt....monétaires !

L’image du créateur Américain dans le monde du luxe est un acquis dont Supreme profitera, quoiqu’il arrive. Reste à savoir si les fans de la marque de Skate (ceux qui s’identifient à Jason Dill, ici en photo, par exemple) pourront à leur tour en profiter....avant les soldes.

Les trois chemises seront mises en vente uniquement chez Supreme à partir du 25 Mars aux US et du 27 Mars au Japon.